mercredi 23 avril 2014

Torre del Oro

Il faut l'imaginer recouverte d'azulejos dorés plutôt que d'un mélange de chaux et de paille pour expliquer son nom de Tour d'Or. Construite sur les bords du fleuve Guadalquivir au 13ème siècle, cette tour avait des fonctions militaires (d'observations). De style almohade, sa base est dodécagonale (il n'est jamais trop tard pour ajouter un nouveau mot à son vocabulaire...). Elle aurait également servie à stocker les métaux précieux rapportés par la flotte espagnole. Elle abrite actuellement le musée maritime de Séville et symbolise l'importance de l'activiteé portuaire de Séville. Située sur les berges, à quelques pas des arènes, sur une jolie promenade qui peut se faire depuis le parc Maria Luisa jusqu'au pont menant à Triana, elle sera une occasion pour faire une halte à l'ombre d'un palmier.... Si à tout hasard, vous y trouvez le cheval de Zoro, merci de nous le retourner...

Plaza de España

Il aura fallu 14 ans pour construire cette place spectaculaire. Olé ! Un temps infini entre sa conception, sa réalisation et son achèvement. Juste à temps pour l'exposition ibéro-américaine de 1929. Un palais en croissant de lune, des canaux en demi-cercle, des galeries couvertes, des céramiques peintes, 4 ponts, du marbre, des briques. Une pure merveille mêlant styles mudéjar, néorenaissance et gothique. Arriver sur cette place sous une chaleur douce en calèche donne la chair de poule. Complètement surréaliste. Ce lieu a d'ailleurs servi de décor à un Star Wars et à Lawrence d'Arabie

mardi 22 avril 2014

Figue de barbarie

Ça faisait des semaines que nous l'attendions... L'un des petits compagnons de jeux de Milo l'avait attrapée de sa maman... Avoir la varicelle à 29 ans, c'est pas marrant. Alors que l'avoir à 26 mois, c'est rien du tout, ça passe quasi inaperçu... Voire, l'enfant n'a pas de fièvre mais seulement 3 boutons et il ne s'en souviendra même pas. Même pas mal ! Et puis, comme ça c'est fait... La prochaine personne que j'entends dire ça, je lui fais changer d'avis. D'ailleurs, si j'avais su que c'était possible, Milo aurait été vacciné. Parce que lorsque la varicelle se manifeste sous une forme légère elle peut aussi bien être diabolique. A en effrayer les espagnols qui vaccinent leurs enfants, eux, et qui ont donc oublié qu'une fois que les boutons sont bien secs, le malade n'est déjà plus contagieux ! Il a fallu un certificat pour qu'on nous laisse prendre notre avion retour pour Paris. Un certificat délivré par une hôtesse de l'air au moment du check-in après avoir réussi à la convaincre, en lui apprenant qu'une personne atteinte de la varicelle est contagieuse 3 jours avant l'éruption cutanée, que les boutons mettent 4 jours pour se développer en commençant par le thorax, puis les membres et enfin le visage. Que les boutons mettent en moyenne 3 semaines à s'estomper. Un peu plus et nous restions bloqués à Malaga... Tout ça pour dire que Milo a énormément souffert pendant les vacances. Nous avons quitté Paris il n'avait que 3 boutons dans le dos et 38 de fièvre. Une semaine et 300 boutons plus tard, nous rentrons à Paris. 4 jours de forte fièvre. Des boutons partout: dans la couche, le cuir chevelu, dans et derrière les oreilles, sur les paupières et le bord de l'œil, dans la bouche, sur le palais et les gencives, entre le doigts, sous les pieds. Et puis tous ces boutons font tellement mal que l'enfant hurle et vous dit: "Maman, (doli)prane ! Bobos partout !". Milo a souffert, à s'en casser la voix. Il n'a quasiment pas pu marcher pendant 3 jours. Il se frottait le dos contre tout ce qu'il pouvait (les pare-chocs de voitures dans les parkings), se grattait la tête comme un chien se gratte les oreilles. Un petit sac à puces... Il nous a fallu une nuit de dessins animés pour le distraire des démangeaisons, un tour en calèche pour le faire dormir dans mes bras et le couvrir de talc jusqu'au bout des cheveux pour faire sécher ses boutons... Sournoise et vicieuse, cette varicelle. Chers jeunes parents, vous qui n'êtes pas allés vacciner votre enfant, soyez courageux et sortez vos mouchoirs, vous allez pleurer...

lundi 21 avril 2014

Grenade, la bombe à eau

Cette photo, je la veux grande. C'est une photo unique, rare. Non, il n'y en a pas d'autres. Elle vaut chère. C'est la seule photo que j'ai pu prendre de Grenade où nous avons passé 4 heures dans un périmètre de 300m environ. Nous n'avons rien vu d'autre que cette place puis des trombes d'eau, rien sentie d'autre que la pluie ruisseler sur notre peau et le froid de l'air conditionné du Corte Inglés. Nous avons fait tout le tour de la Cathédrale de l'Incarnation sous une pluie battante, en courant avec la poussette, dans l'espoir de trouver l'entrée, espoir emporté par une petit affichette indiquant que le monument est fermé pendant la sieste... Trempés, nous nous sommes rabattu sur la grande enseigne pour rhabiller Milo de la tête aux pieds, puis direction le parking pour reprendre la voiture et rentrer à Malaga... A refaire donc.

dimanche 20 avril 2014

Le trône espagnol


En espagnol, chaise-haute se dit "trona"...
Ce qui laisse tout de suite augurer de la place de l'enfant dans la société !

Malaga

La première impression fut la bonne. Fraîchement débarqués de l´aéroport dans une voiture qui ne roule pas plus vite qu'une charrue tirée par un bœuf (une Mercedes classe A - cit. Porca putana di merda - bloquée à une vitesse de 60km/h jusqu'à ce qu'on trouve le bouton nous assurant un voyage aux multiples destinations), Malaga nous ouvre ses portes sur une avenue aussi charmante qu'exotique. Une sorte de Champs Elysées en bord de mer bordée de palmiers hollywoodiens et de carrioles à chevaux qui feront l'obsession de Milo (cit. Monter cheval). Et cette magnifique lumière de fin d'après midi, rose orangée, s'encrant furieusement sur l'Alcazaba. Un tableau. Nous sommes le dernier samedi de la semaine sainte. Les balcons sont encore recouverts de draps de velours rouges. Nous posons les bagages à l'hôtel Monte Victoria, maison de famille cossue, très agréable, et redescendons en ville à pied, mouflet à la main et poussette sous le bras par une petite ruelle semée de marches. Nous prenons la rue principale pour descendre jusqu'au centre. Et malgré le peu de voitures passantes, nous sommes effarés par le bruit de la route. Les pneus crissent à un point tel qu'on ne s'entend plus parler. Malaga c'est joli mais c'est épouvantablement bruyant... On dirait que les malagueños roulent avec des pneus neige ! Curieux... En entrant dans les ruelles piétonnes le sujet est vite oublié... On va boire un verre, manger quelques tapas et on va se coucher. Nous sommes littéralement emballés par l'ambiance détendue, estivale et par tout ce monde qui se retrouve en ville. Le lendemain, nous revoilà à descendre la petite ruelle qui nous mène à cette voie principale pour rejoindre la belle cathédrale de Malaga... La lumière du matin est parfaite pour quelques photos... Une voiture prend la rue piétonne. C'est vraiment dingue ce bruit. Bizarrement, c'est le même que sur l'asphalte. Et pourtant le sol ici est bien différent... Ça doit être les pneus espagnols... Il se met à pleuvoir. Nous accélérons le pas et je manque le vol plané du siècle ! Alors que j'imaginais Malaga comme la ville au bruit de gomme,  Raffaele, lui, a compris. La semaine sainte s'est terminée hier, des dizaines de processions ont traversé les rues de la ville. Et qui dit processions dit cierges. C'est la cire des bougies... 400 bougies par processions, 45 processions dans la semaine, de quoi cirer les parquets du tout Paris ! Ça coule. Ça colle. Ça couine. Le mystère est levé.

mercredi 16 avril 2014

Public ou privé ?

Public ou privé ? J'ai commencé ce blog il y a presque 3 ans. En mode public, depuis le début. C'est un petit jardin, mais pas secret. Les secrets n'existent plus dès lors qu'ils se partagent. Les jardins, eux, s'épanouissent dès lors qu'on les entretient. Ce blog est un petit jardin que je prends un plaisir fou à nourrir, à bichonner, à arroser de mots et photos. C'est un jardin qui a commencé à pousser pendant ma grossesse, fruit d'un désir de créer, d'écrire, de photographier. Ce blog a germé, a bourgeonné, a fleuri. Il a aussi fané, dès que je m'absentais. On y plante une graine (un idée de billet), on l'arrose (une photo). On met au chaud (une réflexion). Ca pousse. On y met du fertilisant (des recherches, des expériences). Ca continue de pousser. La tige se renforce, produit des branches (déclenche des idées), puis des feuilles (conduit à des conclusions), parfois des épines (provoque des débats). On ratiboise aussi (on efface et on recommence). Puis la plante est viable (le billet est publié). Et parfois, le vent y apporte de nouvelles graines (des inconnues - souvent de jeunes mamans - m'écrivent) et une fleur apparait (une nouvelle amitié, un remerciement, un compliment, mille et un encouragements). Ce blog est vivant. Il est aussi nourri par ceux qui le suivent. Je l'ai mis, pendant une courte semaine, sous une cloche (en mode privé). J'ai cru asphyxier. Alors je ne vais certainement pas m'en priver, ni en priver les autres. Le voilà à nouveau (respiration à plein poumon) !

dimanche 6 avril 2014

Nemo parisien

Le jour du marathon de Paris, je me suis fais celui de la poussette ! Plus de bus pour se rendre au Musée du Quai Branly. Même pas peur. Faut dire, avec Mamie, les kilomètres, on les avale. Et on court derrière elle. Alors nous voilà partis de la Porte de Champerret à pied pour atterrir, coincés par les coureurs, Avenue de New York. Pas de problème. C'est l'occasion parfaite pour faire un tour à l'Aquarium de Paris au Trocadéro. On quitte le bitume pour les profondeurs sous-marines, les terriens pour les poissons. Petit choc aux caisses, l'entrée est à 20 euros par adulte. Ouf ! C'est gratuit pour Milo (moins de 3 ans). Alors on se dit on va bien en profiter et regarder la moindre mini-crevette et petit bout d'algue flottant. Bon d'accord, l'entretien d'un aquarium coûte cher, et il y a une salle de spectacle avec des acteurs à rémunérer. On passe vite le couloir des eaux de métropole, se disant que les poissons exotiques sont plus attrayants... On arrive dans le couloir des eaux des Outre-Mer. Joli. On se croirait devant des tableaux vivants. Les aquariums sont énormes. On s'assoit sur les bancs pour récupérer. Milo se régale, lui. C'est fascinant pour un si petit ! Attend de voir les requins, Milo ! Mais non, beaucoup plus intéressant, le bassin aux gros poissons rouges où l'on peut tremper les mains ! Et en une petite heure nous avons fait le tour. Un petit frisson au passage des requins et hop on quittes les lieux, un peu déçu quand même... Et là, je me dis que c'est à l'aquarium de  Lisbonne qu'il faudrait emmener Milo... Bon, on poursuit notre tour. On a 12 km à mettre au compteur aujourd'hui...