dimanche 20 avril 2014

Malaga

La première impression fut la bonne. Fraîchement débarqués de l´aéroport dans une voiture qui ne roule pas plus vite qu'une charrue tirée par un bœuf (une Mercedes classe A - cit. Porca putana di merda - bloquée à une vitesse de 60km/h jusqu'à ce qu'on trouve le bouton nous assurant un voyage aux multiples destinations), Malaga nous ouvre ses portes sur une avenue aussi charmante qu'exotique. Une sorte de Champs Elysées en bord de mer bordée de palmiers hollywoodiens et de carrioles à chevaux qui feront l'obsession de Milo (cit. Monter cheval). Et cette magnifique lumière de fin d'après midi, rose orangée, s'encrant furieusement sur l'Alcazaba. Un tableau. Nous sommes le dernier samedi de la semaine sainte. Les balcons sont encore recouverts de draps de velours rouges. Nous posons les bagages à l'hôtel Monte Victoria, maison de famille cossue, très agréable, et redescendons en ville à pied, mouflet à la main et poussette sous le bras par une petite ruelle semée de marches. Nous prenons la rue principale pour descendre jusqu'au centre. Et malgré le peu de voitures passantes, nous sommes effarés par le bruit de la route. Les pneus crissent à un point tel qu'on ne s'entend plus parler. Malaga c'est joli mais c'est épouvantablement bruyant... On dirait que les malagueños roulent avec des pneus neige ! Curieux... En entrant dans les ruelles piétonnes le sujet est vite oublié... On va boire un verre, manger quelques tapas et on va se coucher. Nous sommes littéralement emballés par l'ambiance détendue, estivale et par tout ce monde qui se retrouve en ville. Le lendemain, nous revoilà à descendre la petite ruelle qui nous mène à cette voie principale pour rejoindre la belle cathédrale de Malaga... La lumière du matin est parfaite pour quelques photos... Une voiture prend la rue piétonne. C'est vraiment dingue ce bruit. Bizarrement, c'est le même que sur l'asphalte. Et pourtant le sol ici est bien différent... Ça doit être les pneus espagnols... Il se met à pleuvoir. Nous accélérons le pas et je manque le vol plané du siècle ! Alors que j'imaginais Malaga comme la ville au bruit de gomme,  Raffaele, lui, a compris. La semaine sainte s'est terminée hier, des dizaines de processions ont traversé les rues de la ville. Et qui dit processions dit cierges. C'est la cire des bougies... 400 bougies par processions, 45 processions dans la semaine, de quoi cirer les parquets du tout Paris ! Ça coule. Ça colle. Ça couine. Le mystère est levé.