jeudi 24 mai 2012

986 couches plus tard...

Voilà ! J'ai 3 mois ! Maman est tellement fière que pour fêter ça, nous sommes allés manger des sushis avec Julie hier ! Je pèse pas loin de 6 kg et mesure 61 cm ! Olala ! Je me sens déjà étriqué dans mes pyjamas taille 3 mois ! La pédiatre dit que j'ai une très bonne croissance. Faut dire que je mange bien, à heures très régulières, et je dors pas mal non plus. Depuis que nous avons augmenté les doses de Gaviscon, goût banane anisée, et ajouté un petit médicament matin et soir, goût citron, mon estomac me fait beaucoup moins mal et je ne me réveille plus toutes les heures la nuit. Maman est contente car elle peut récupérer maintenant. Et du coup, je suis en pleine forme la journée ! Parce que, il est vrai que pour un petit bonhomme, je ne dors pas beaucoup le jour. Je suis tellement curieux ! Je veux tout voir et participer à tout ! Mes parents m'ont emmené au Louvre. J'ai a-do-ré ! Ca grouillait de monde et il y avait tellement de choses à regarder ! J'aime tout ce qui bouge. D'ailleurs, j'ai découvert un truc qui m'a plu: la télévision ! Mais maman dit que ce n'est pas pour moi et que je suis trop petit... Alors quand je suis sur mon tapis de jeux et que maman a le dos tourné, j'en profite et je regarde ! En ce moment, il y a plein de jolies dames en robe de soirée à la télévision. Mais je ne comprends pas pourquoi elles passent leur temps à monter des marches rouges... On est tellement mieux allongé, à ne rien faire ! Ma grande cousine Claude m'a offert un super cadeau: une tente anti-UV pour cet été ! Du coup, en attendant que le tapis d'éveil que maman a commandé nous soit livré, j'ai essayé le tapis de jeux de la tente et j'adore ça ! J'ai encore réussi à impressionner mes parents ce mois-ci: je croise les doigts (et bientôt je me tournerai les pouces), je ris encore plus fort, je tire la langue en réponse à papa (elle est très grosse sa langue !), je porte à ma bouche tout ce qui est à portée de main. Au début, je n'aimais pas trop les oreilles de mon lapin mais maintenant, ça m'est complètement égal ! J'essaie tout ! Toutes mes peluches y passent ! Mais y'a un truc que je n'aime pas: c'est l'eau ! Ca n'a aucun goût ! Maman a voulu m'en donner au biberon hier car il a fait très chaud à Paris et elle ne voulait pas que je me déshydrate mais j'ai vraiment pas aimé ça ! Et Maman a bien compris ! J'ai fait une tête pas possible ! Sinon, une autre chose qui a surpris mes parents: je n'aime plus la veilleuse qui est dans ma chambre. Je ne dors plus que dans le noir maintenant ! Comme un grand ! Bon, allez ! J'y vais ! Y'a mon dragon qui m'attend ! Je ne le quitte plus, il est trop rigolo ! Et puis, on va au yoga avec maman ! Namasté !

lundi 21 mai 2012

Littérature parentale...

Une page s'est tournée dans ma vie. Je suis passée d'enfant à parent. J'ai pris les rennes d'une nouvelle aventure et flirte avec le grand inconnu... Etre mère. C'est un métier... Des erreurs, des moments hilares, d'autres sérieux, des moments de bonheur et des coups de gueule. J'ai découvert récemment qu'il n'y a pas que les livres de puériculture, de pédiatres, de pédo-psychologues, ou de psychanalystes qu'on peut lire en cette période avec nos petits. Il y a aussi des livres d'écrivains qui ne nous feront pas perdre notre temps. Il y a "Le bébé" de Marie Darrieussecq. Ce livre n'est pas pédagogique et ne vous apportera pas de nouvelles compétences maternelles mais est d'un grand réconfort ! Et on en a sacrément besoin dans notre nouveau rôle de maman. L'auteur partage ici ses sentiments les plus inavouables, ses anecdotes, ses impressions, son expérience, sous forme de petits textes détachés les uns des autres, tel un petit train électrique qui nous mène de l'accouchement à un âge plus avancé de son nouveau-né, en passant par des chemins connus ("trouver la force quand nous n'en avons plus") et des arrêts inévitables ("lui mettre un bonnet ridicule"). Ce livre nous déculpabilise ! Au sujet du bébé, Darrieussecq le résume en une seule phrase: "Le pire et le meilleur en nous, il le révèle". Ce livre est littéraire, touchant, effrayant et drôle. On s'y retrouve. Et c'est bon !

vendredi 18 mai 2012

A qui ressembles-tu ?

Enfant désiré, enfant fantasmé. Je me vois dans Milo et Raffaele aussi. Pas de doute, c'est bien NOTRE enfant... Nous sommes fiers et évidemment narcissiques. Il est sorti de mon corps, Raffaele était présent pour en témoigner. Il n'a pas pu être échangé à la maternité, Raffaele ne l'a pas lâché d'une semelle durant ses premières heures au grand air. Et il est bien le fils de Raffaele, je n'ai pas d'autre homme dans ma vie. Maintenant, il serait impossible de dire si Milo nous ressemble. Après tout, il est encore bébé avec des traits de bébé alors que nous sommes déjà adultes avec des traits d'adultes. Et l'on change beaucoup en 36 ans ! Si on regarde de vieilles photos, peut être y aura-t-il des raisons de devenir hystérique en reconnaissant la même ride d'expression d'une tante ou d'un grand-père, mais sérieusement, à quoi ça sert ??? Qu'est ce que ça ajoute ? Rien de plus banal que les membres d'une famille cherchent une quelconque ressemblance physique ou comportementale entre le bébé et un autre membre de la famille. Rien de plus agaçant également pour les parents de cet enfant ! Que de fantasmes exprimés ! Laissons donc aux parents l'exclusivité du fantasme de ressemblance avec leur enfant... Et n'oublions pas ce proverbe français: "Chacun son métier, les vaches seront bien gardées".

vendredi 11 mai 2012

Sein'Lib

Avant l'heure, c'est pas l'heure... Après l'heure, c'est trop tard ! A 15h, à 6h, à 13h, à 22h... Sur un banc public, au jardin, au bistrot, pendant l'injection d'un vaccin, sous les yeux éberlués d'un livreur de confession musulmane, au beau milieu d'une paella, dans la salle d'attente du pédiatre, avec les copines, à l'heure du thé, à la Grande Epicerie du Bon Marché, dans un bar de Saint Germain des Près, dans un cabinet d'avocats, chez Starbucks, dans la salle d'attente de mon généraliste, chez Lipp, sur le fauteuil de mon podologue, devant la Sainte-Anne de Leonardo da Vinci au Louvre... il n'y a pas de lieu pour être le plus heureux...