lundi 12 septembre 2011

La galerie de l'Evolution

Parce ce que les animaux taxidermisés et les boîtes entomologiques ont hanté mon enfance (et maintenant un petit mur de notre appartement) et parce que j'adore la reproduction de Sophie la Girafe en grandeur nature (ci-contre), j’ai voulu refaire un petit tour à la Galerie de l’Évolution. Et ça tombe bien car le Muséum National d’Histoire Naturelle est à deux pas de la maison. Et comme ce lieu est très fréquenté par les familles, ça m’a donné l’occasion également d’observer une multitude de modèles de poussettes en action…


En 1889, année de l'exposition universelle, la Grande Galerie de Zoologie fut inaugurée au Jardin des Plantes, aujourd’hui appelée Grande Galerie de l’Évolution. Cette institution se charge d’une triple mission de recherche, de conservation des collections et de diffusion des connaissances. L'âge d'or du Muséum se situe au milieu du XIXème siècle, période durant laquelle les expéditions autour du monde se multiplient et d'innombrables spécimens viennent alors enrichir ses collections. Puis, faute d'entretien, l'intérêt du public se détourne. S’ajoute à cela la libération de Paris qui endommage le bâtiment et les collections. En 1965, le Muséum décide de fermer la Galerie de Zoologie, jusqu'en 1994. Pour les amateurs de bandes dessinées, c’est une visite clandestine de la galerie de l'Évolution qui donna à Jacques Tardi l'envie de montrer tout ça au public. Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec n'étaient en fait qu'un prétexte…


Depuis sa réouverture en 1994, environ 3000 spécimens sont présentés de manière très esthétique dans la nef et les galeries attenantes. La partie centrale de la nef regroupe les grands vertébrés de la savane africaine, mise en scène telle l'Arche de Noé. Au balcon du second étage, vous y trouverez l’un des plus anciens spécimens naturalisés du Muséum, le rhinocéros (ci-contre) élevé dans la ménagerie de Versailles au temps de Louis XV et de Louis XVI.


Mais c’est la salle des espèces menacées et des espèces disparues qui m’a le plus impressionnée. Aucune lumière naturelle n'y pénètre. C’est ici que se révèle la richesse et la fragilité de la vie. Vous y verrez un œuf fossile d’Aepyornis (ci-contre), oiseau géant originaire de Madagascar disparu au XVIIème siècle, à l'origine de la légende de l'oiseau roc évoqué dans « Les Voyages de Sindbad le Marin ». Mais aussi le loup de Tasmanie, une tortue géante de l'île Rodrigues, le cerf de Schomburgk, le coelacanthe des Comores, et tant d'autres animaux mythiques qui font rêver… En attendant, je n’ai toujours pas arrêté mon choix sur la poussette à acheter…







Jardin des Plantes
36, rue Geoffroy Saint Hilaire 75005 Paris
Ouverture : tous les jours de 10:00 à 18:00
Fermeture : tous les mardis