vendredi 19 octobre 2012

Bergamo

Je voulais y aller sans en avoir vu une seule photo. Pour une fois, y aller à l'aveugle, sans se préparer à quoique ce soit. Pour vivre l'effet de surprise en arrivant dans un endroit sans en avoir la moindre idée, le plus petit soupçon, ou l'infime a priori. Y aller vierge. Je n'ai pas regretté. Encore une fois, l'Italie m'a étonnée. L'arrivée à Bergame quand les derniers rayons de soleil viennent carresser les remparts de la vieille ville a quelque chose de  chaleureux, de magique... On admire la ville haute se dresser fièrement. On trépigne d'impatience d'en fouler les rues. On traverse le bas Bergame qui est joli. Puis on monte, et on vibre d'émotions. On vibre aussi parce qu'on roule sur des rues de galets. On laisse la voiture et on se promène à pied. Le jour s'éteint. Et naturellement, tous les chemins mènent à la Piazza Vecchia où l'aperitivo au Caffe del Tasso est absolument inévitable...


Considérée la plus belle place d'Europe par Le Corbusier, la Piazza Vecchia (ci-contre), qui porte bien son nom, est entourée de monuments d'époque différentes dont les plus anciens ont été construits au 12ème siècle: le Palais de la Raison, le Campanone qui sonne encore les 100 coups à 22h pour annoncer la fermeture de la ville, et la bibliothèque Angelo Mai. Mais comme tout trésor, c'est au fond de la place, cachés derrière la raison que se trouvent les cultes: la Basilique Santa Maria Maggiore où git Gaetano Donizetti (grand compositeur pour qui je verse une larme furtive), la Chapelle Colleoni  et la magnifique Basilique de Bergame...