vendredi 26 août 2011

Pourquoi ? Parce que...

Parisienne depuis quelques années après avoir crapahuté à l’est du monde, j’ai finalement croisé le prince charmant dans l’ascenseur au bureau. Si j’avais su que j’allais le rencontrer là, j’aurais certainement moins souvent pris les escaliers… Nous voici donc installés ensemble depuis 5 ans, mariés depuis 3 et résidents à Paris, tout près de la Place d’Italie.

Monsieur est calabrais, plus précisément de Catanzaro. Le Sud de l’Italie, la pointe de la botte. Catanzaro est un drôle d’endroit, loin des clichés que nous nous faisons de la Dolce Vita. Ici, pas de Fontaine de Trevi, pas de design, pas d’architecture époustouflante, pas de fashion show. En Calabre, on ne trouve que du soleil et du vent, deux ressources naturelles que les calabrais maitrisent parfaitement grâce à l’aménagement de leurs plages et à un important parc éolien (ce qui laisse penser aux anciens que la région va finir par s’envoler !).

Quand on cherche la Calabre dans un guide touristique sur le Sud de l’Italie, on y trouve qu’un petit encart sur la Sila (une forêt de pins qui me fait tant penser à Murree au Pakistan) qui commence ainsi : « Si vous descendez jusqu'en Calabre, les paysages du massif de la Sila vous séduiront sans doute davantage que les villes de la région ». Autant dire de ne pas vous donner la peine de pousser encore plus vers le Sud, sauf si vous êtes Ingénieur des Ponts, des Eaux et des Forêts. C’est vrai, c’est la décadence architecturo-urbaine en Calabre. Et tout ce que semble évoquer la Calabre aux français dans la presse, c’est la 'Ndrangheta (la mafia). Ici les règlements de comptes vont bon train, même sur la plage, en plein jour, le dimanche… A vrai dire, je suis à l’image des guides touristiques : totalement ignorante du reste de la région. Enfin presque… J’ai tout de même vu des bronzes de Riace exposés au Musée national de Reggio di Calabria (et reluqué leurs torses viriles), mais aussi Capo Vaticano, Tropea, Scilla et Crotone. Ma connaissance de la Calabre se réduit donc à cela : le soleil et la mer.

Le seul point commun que j’ai pu trouver avec le reste de l’Italie est l’art de savoir bien manger, et ici plus qu’ailleurs : c’est en quantité ! En Calabre, le cochon est roi et le piment son valet. Si on ne mange pas pimenté, on ne mange pas calabrais. Et ici aussi, « tout est bon dans le cochon ». Les calabrais se sont d’ailleurs inspirés de notre andouille, introduite au 13ème siècle par les Angevins, et l’ont nommé ‘Nduja. Elle est tout simplement pimentée et se mange en tranche sur du pain ou en sauce pour la pasta. Mais nous voici de retour de Calabre. Fini la plage, le soleil, le vent, les grillades et les saucisses pimentées.


Bonjour Paris !


NB: Ce blog n’a aucun but particulier ne serait-ce que de partager avec vous notre Dolce Vita à la française sous forme de petits billets (en français ou en italien) accompagnés d’illustrations. Bienvenu sur Baci da Parigi !